Rétrospective Dalí: déception non-programmée

Rétrospective Dali centre pompidou      

       La rétrospective Dalí au Centre Pompidou a été l’évènement de l’hiver. Alors qu’elle est censée se terminer dans moins d’un mois (le 25 mars prochain), j’y suis allée il y a quelques jours. J’ai d’abord constaté (en attendant 1h30 avant de pouvoir accéder à l’exposition) que ce célèbre artiste controversé attirait toujours autant la foule, ce qui confirme que, après l’impressionnisme, le surréalisme est certainement un des mouvements artistiques les plus appréciés par les Français. D’autre part, alors que je suis très intéressée par Dalí, j’ai eu la surprise d’être déçue par l’exposition ce que je pensais impossible.

       Évidemment, les conditions de visite y sont certainement pour quelque chose (faire la queue pour pouvoir regarder les œuvres tant l’exposition est populaire n’est pas très agréable) mais je pense que c’est surtout la scénographie qui est à mettre en cause. En effet, celle-ci se veut simple (quelques cartels indicatifs, les cimaises blanches pour faire ressortir les œuvres) et organisée selon une approche chrono-thématique. Toute cela aurait pu être très bien, cependant, à vouloir en faire peu afin de permettre une liberté de circulation, le visiteur se retrouve finalement perdu dans ce grand espace d’exposition (il y a 2 grandes salles). En effet, il n’y a aucune indication quant au parcours à suivre ce qui implique que, assez rapidement, on ne sait plus dans quelle partie de l’exposition on se trouve. Je ne suis pas sûre d’avoir saisie toute l’exposition alors que j’ai étudié Dali, j’imagine donc que le visiteur qui vient par pure curiosité, sans connaissances préalables, doit difficilement comprendre cette rétrospective ce qui est bien dommage. D’autant plus que l’on sent qu’il y a eu un énorme travail de rassemblement d’œuvres diverses (120 tableaux, dessins, objets, films et documents d’archives).

       En bref, selon moi la rétrospective Dali à Beaubourg aurait pu être une très grande exposition de qualité équivalente à la rétrospective Kandinsky, ayant eu lieu au même endroit en 2009. Mais, victime de sa popularité et de sa scénographie imprécise, elle s’avoue finalement assez décevante.

La rentrée des expositions

           Chaque rentrée c’est la même chose, les nouvelles expositions arrivent en masse, se bousculent et il faut alors faire des choix (souvent cornéliens). Cette année, parmi toutes celles qui nous sont proposées à Paris, trois d’entre-elles ont su se distinguer à mes yeux.

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        Tout d’abord, et certainement comme un grand nombre de personnes, c’est la rétrospective, inédite en France, organisée par le Grand Palais du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013 et consacrée au peintre américain Edward Hopper (que l’on dit naturaliste) qui m’intéresse.

          D’autre part, du 16 octobre 2012 au 20 janvier 2013 le Musée du Jeu de Paume nous invite à découvrir l’œuvre du photographe mexicain Manuel Álvarez Bravo qui a longtemps été proche du surréalisme.

           Enfin, dès le 21 novembre 2012 et jusqu’au 25 mars 2013 il ne faudra pas louper la rétrospective Salvador Dali mise en place par le Centre Pompidou. Elle proposera un regard global sur l’œuvre de Dali afin de mieux connaître cet artiste à la fois populaire et méconnu justement parce que connu à partir de préjugés. On pourra y trouver « plus de deux cents peintures, sculptures, dessins, ainsi que des films, des extraits d’émissions et des photographies ».