A la découverte de Julia Geiser

      En ce dimanche pluvieux, je vous emmène faire un tour dans le monde du collage, et plus précisément dans l’univers de l’artiste suisse Julia Geiser.

      Julia Geiser réalise des collages aux couleurs douces, généralement pastels, mêlant bien souvent de vieilles photographies en noir et blanc à des images colorées. Ses collages aux allures vintages représentent fréquemment des femmes ou des animaux dans des situations incongrues voire, disons-le, surréalistes. D’ailleurs, ses œuvres peuvent rappeler les collages de Jacques Prévert ayant été réalisé à une époque pendant laquelle ce poète était proche du mouvement surréaliste.

      D’aucun pourrait croire que les collages de Julia Geiser sont créés à la main ou, du moins, faits pour être imprimés mais il n’en est rien. En effet, l’artiste qualifie son travail d’art digital et explique sans ambiguïtés qu’à l’origine ses collages ne sont pas faits pour être imprimés mais plutôt pour rester au stade d’œuvres virtuelles.

[ Les reproductions d’œuvres viennent du site de l’artiste: http://julia-geiser.ch/ ]

A la découverte de Lucien Lévy-Dhurmer

      Encore une fois, je délaisse mon domaine de prédilection qu’est l’art du XXème et XXIème siècle, pour opérer un léger retour dans le passé et vous parler d’un artiste encore relativement peu connu: Lucien Lévy-Dhurmer.

      Lucien Lévy-Dhurmer est un peintre et céramiste français né en 1865 et mort en 1953. Il appartient donc à la génération des artistes symbolistes et a d’ailleurs bien connu certains d’entre eux (Gustave Moreau par exemple). Ainsi, il peut être tentant de vouloir rattacher Lévy-Dhurmer à ce mouvement. Pourtant, cet artiste s’est toujours refusé à appartenir à un groupe, même s’il est vrai que ses œuvres ont bien souvent pour sujets des thèmes particulièrement symbolistes tels que la figure féminine (souvent rousse, comme celle des pré-raphaélites qui ont inspiré les symbolistes), les idées d’enfermement et de silence, et l’onirisme.

      Une des particularité de l’œuvre picturale de Lévy-Dhurmer est sa technique de prédilection: le pastel. En effet, à une époque où la peinture à l’huile est déjà reine depuis bien longtemps, cet artiste préfère pratiquer le pastel, une technique qui apporte beaucoup de douceur à ses œuvres qui semblent souvent enveloppées d’un halo de lumière ce qui leur donne un caractère irréel et onirique. On peut aussi remarquer que la majorité de ses toiles sont des portraits (avec une nette préférence pour les portraits de femme) et que celles-ci sont bien souvent soit dans les tons bleus (qui rappellent encore une fois l’univers du rêve) soit dans un camaïeu de couleurs orangées.

       Certainement occulté par ses célèbres contemporains que sont notamment Gustave Moreau et Odilon Redon, Lucien Lévy-Dhurmer est aujourd’hui encore peu connu malgré son talent et ses nombreux domaines de travail. Parce qu’effectivement, Lévy-Dhurmer ne s’est pas contenté de pratiquer le pastel, il a aussi un peu travaillé à la peinture à l’huile tout en réalisant des céramiques et en créant du mobilier Art Nouveau.